« Dans l’alimentaire, le match végétal/animal ne fait que commencer. » Le titre d’une étude publiée en juillet par la société Xerfi donne le ton. Selon elle, le marché mondial des protéines végétales, en croissance annuelle moyenne de 5,5 %, frôlera la barre des 11 milliards d’euros en 2020. Un signe, parmi d’autres, des changements d’habitudes alimentaires des consommateurs.
La santé est désormais en tête des préoccupations quand chacun remplit son cabas ou compose son repas. Les scandales sanitaires, les émissions de télévision dévoilant les coulisses de l’industrie agroalimentaire de même que les études médicales faisant le lien entre la composition de l’assiette et des pathologies comme l’obésité, le diabète ou le cancer ont servi d’électrochoc dans la population. Ainsi le scandale Lactalis, avec ses laits infantiles contaminés à la salmonelle, a mis en exergue les limites de la politique d’autocontrôle des entreprises et les aléas des rappels de produits en magasin. Quant aux enquêtes démontrant la présence de nitrite dans la charcuterie ou jetant un regard cru sur l’élevage intensif de saumon en Norvège, elles ont, un temps, limité les achats de ces produits.
A ces préoccupations sanitaires viennent s’ajouter les coups de boutoir des associations vegan. Désireuses de bannir tout produit d’origine animale du menu, elles multiplient les videos chocs d’abattoirs ou d’animaux en batterie. Voire, en période de canicule, stigmatisent les élevages pour leur consommation d’eau. Oubliant au passage, que l’un des substituts, l’amande, venant essentiellement de Californie, est plus que gourmande en eau. Des discours qui résonnent tout particulièrement aux oreilles des millennials, ces jeunes de 18 à 35 ans
Résultat, même si les vegan sont encore une minorité, le flexitarisme, qui consiste à réduire sa consommation de protéines animales, progresse. De même, que la chasse au gluten, au lactose, à l’huile…
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