Avec ce nouveau confinement nous savons déjà que nos enfants vont atteindre le nombre d’heures maximales de temps d’écrans que nous leur autorisons .
La grande majorité des enfants de 2 et de 3 ans dépasse la limite de temps d’écran par semaine recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), selon une étude canadienne publiée lundi. Un des facteurs qui y sont associés est le temps passé par leurs parents devant des écrans.
Une équipe de recherche de l’Université de Calgary a suivi 3600 enfants d’âge préscolaire, dont les parents devaient aussi déclarer leur propre temps d’écran.
Pas moins de 80 % des enfants de 2 ans et 95 % des enfants de 3 ans passaient plus de sept heures par semaine devant des écrans, selon l’article paru dans la revue Jama Pediatrics.
La recommandation de l’Organisation mondiale de la santé est d’une heure par jour maximum.
Le facteur qui est le plus associé, et de loin, à un grand nombre d’heures passées devant les écrans par les enfants était le temps passé par les parents devant des tablettes, des téléphones intelligents et les téléviseurs.
Dans les familles à haute consommation d’heures d’écrans, les parents pourraient avoir du mal à appliquer les consignes sur le temps d’écrans sans une approche d’accompagnement
, peut-on lire dans l’étude.
Le deuxième facteur en importance est la garde à domicile des enfants. Ceux et celles qui vont à la garderie sont plus susceptibles de participer à des jeux structurés loin des écrans
.
De multiples études s’intéressant aux répercussions du temps d’écrans sur le développement des enfants ont déjà été publiées, mais il est difficile d’établir que l’un nuit à l’autre. Il est notamment complexe d’isoler l’effet du temps d’écran de celui des autres facteurs socioéconomiques et culturels qui entrent en jeu dans la consommation de télévision ou de jeux vidéo.
Une revue de 13 études scientifiques publiée en début d’année a conclu que les enfants qui passent beaucoup de temps devant un écran ont tendance à souffrir d’obésité et de dépression, mais qu’il était impossible d’établir un lien direct entre le temps d’exposition d’un enfant aux écrans et un mauvais état de santé.
Les spécialistes derrière cette revue notaient d’ailleurs que la majorité des études consultées dans le contexte de leur exercice portaient sur l’exposition à la télévision et qu’il manque encore des données sur l’exposition aux écrans d’appareils mobiles.
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