Il est vrai que l’état du monde est en moyenne bien meilleur aujourd’hui que par le passé. Il faut l’admettre, en tant qu’êtres humains, nous n’avons jamais eu une telle chance. Presque tous les indicateurs clés qui mesurent notre bien-être collectif (comme le nombre de personnes en situation de pauvreté ou mourant en raison de conflits, le PIB par habitant, l’espérance de vie ou le taux d’alphabétisation, et même le nombre de décès causés par des pandémies) n’ont cessé de s’améliorer au cours des siècles passés, et ce de manière impressionnante au cours des dernières décennies.
Mais ces améliorations ne concernent que la moyenne – une réalité statistique qui n’a aucun sens pour ceux qui se sentent (et sont si souvent) exclus. Par conséquent, la conviction que le monde d’aujourd’hui est meilleur qu’il ne l’a jamais été, bien qu’elle soit correcte, ne peut servir d’excuse pour se contenter du statu quo et ne pas remédier aux nombreux maux qui continuent à affliger notre monde.
Nous sommes maintenant à la croisée des chemins. Une seule voie nous mènera vers un monde meilleur : plus inclusif, plus équitable et plus respectueux de Mère Nature. L’autre nous conduira dans un monde semblable à celui que nous venons de laisser derrière nous – mais en pire et constamment jalonné de mauvaises surprises. Nous devons donc faire les choses correctement. Les défis qui se profilent à l’horizon pourraient être plus conséquents que ce que nous avons choisi d’imaginer jusqu’à présent, mais notre aptitude à repartir de zéro pourrait également être meilleure que ce que nous avions osé espérer auparavant.
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