La plupart des gens se préoccupent peu d’où viennent les denrées alimentaires qu’ils consomment chaque jour, de la façon dont elles ont été produites, des conditions des travailleurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement. La réclame des supermarchés se résume souvent au « panier le moins cher ». Pourtant, les aliments, comme tous les biens de consommation, ont un cycle de vie qui ne se termine pas dans notre assiette. L’envers de l’assiette, c’est l’empreinte écologique de nos choix alimentaires et c’est cela qui interpelle le développement durable.
Actuellement, on cultive 1,6 milliard d’hectares sur la planète. La production en termes caloriques pourrait permettre de nourrir 12 milliards de personnes, mais il y a encore près de 10 % de l’humanité qui éprouve des difficultés à s’alimenter correctement, en termes qualitatifs et quantitatifs. En effet, une partie significative des surfaces cultivées sert à nourrir les animaux, à produire des biocarburants ou des textiles, comme le coton ou le chanvre. En plus, selon les types de cultures, les filières alimentaires, le niveau de développement des agriculteurs et les préférences des consommateurs, c’est près de 40 % de la production alimentaire mondiale qui est gaspillée et qui ne nourrit personne.
La production de fruits et de légumes jouit habituellement d’une meilleure empreinte écologique par calorie que la viande, mais moins bonne que celle des grandes cultures. On peut améliorer cette empreinte en favorisant les circuits courts et en consommant les produits de saison. Les pertes liées à la transformation, au transport et à la distribution contribuent au gaspillage, mais elles peuvent être réduites de façon structurelle, par exemple avec les banques alimentaires. Dans un contexte d’économie circulaire, l’usage des composts comme fertilisants peut réduire de façon importante les impacts locaux et globaux. Les changements climatiques peuvent présenter des menaces, mais aussi des opportunités pour la filière fruits et légumes.
Enfin, l’enjeu des emballages doit être réglé en amont des consommateurs pour réduire les impacts des plastiques dans les écosystèmes. Dans ces conditions, manger plus de fruits et légumes sera un plus pour le développement durable.
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