En manifestant, on souhaite attirer l’attention des médias, et par conséquent des décideurs et des citoyens ordinaires. C’est un outil puissant, mais il a des limites. Les dernières mobilisations pour le climat mettent en vedette les jeunes. Ce qui est souhaité, c’est que les autres, comme les plus vieux, règlent le problème.
en effet, les jeunes sont présentés comme les victimes innocentes de la gabegie climatique. Ils n’y ont bien sûr pas contribué beaucoup encore. Mais ils devront payer pour les pots cassés. C’est injuste et il faut le crier haut et fort.
Les experts du climat reconnaissent quatre priorités pour lutter contre les changements climatiques. Il faut d’abord mettre un prix sur les émissions de gaz à effet de serre, mais pour que cela marche, le prix doit être dissuasif. Ensuite, il faut rechercher la carboneutralité à tous les niveaux en réduisant les émissions et en augmentant les absorptions du CO2 par des puits de carbone. Troisièmement, il faut faire la transition énergétique, caractérisée par une plus grande efficacité énergétique et par l’approvisionnement en énergie de sources renouvelables. Enfin, il faut mettre en place des systèmes à émissions négatives, c’est-à-dire qui retirent de l’air du CO2 pour le stocker durablement dans les sols, les océans, les formations géologiques ou dans les forêts.
Ces méthodes sont connues, mais leur déploiement est soumis à de nombreux obstacles politiques et économiques qui ne peuvent pas être surmontés si on ne connaît pas individuellement, comme entreprise, municipalité ou gouvernement, son empreinte carbone.
Un calculateur , un budget carbone ?
Une fois qu’on connaît son budget carbone, il faut agir pour la réduire en posant des gestes qui sont à notre portée. Personne ne doit s’arrêter de vivre sous prétexte de sauver la planète. Bien au contraire, vous découvrirez vite que les premiers gestes sont payants et qu’ils améliorent votre qualité de vie. En théorie, en 2030, il faudrait que chaque personne sur la planète ait une empreinte carbone de 2,2 tonnes pour se placer sur la trajectoire identifiée par le GIEC pour stabiliser le climat planétaire à la fin du siècle.
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