Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et limiter le réchauffement du climat planétaire sous la barre des 2 degrés à la fin du siècle, il faudra que l’humanité soit carbone ZéRO dès 2050.
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) va tenter d’adopter des mécanismes de marché pour favoriser l’atteinte des objectifs des pays qui ont ratifié cette convention. Les États-Unis, qui se sont officiellement désengagés de l’Accord de Paris, sont toujours membres de la CCNUCC.
Les règles du commerce international font qu’on peut impunément déplacer les externalités vers d’autres pays et ensuite importer des marchandises sans payer pour les dommages environnementaux. C’est ainsi que depuis la fin des années 1990, une proportion énorme de la production manufacturière a été délocalisée en Asie, à l’abri des contraintes antipollution.
Le défi est donc d’établir de nouvelles règles du jeu économique pour intégrer le coût du carbone de manière équitable pour les pays qui respectent leurs engagements.
Comment cela peut-il se faire ? La solution est d’appliquer un prix élevé aux activités qui génèrent d’importantes émissions, ce qui va permettre une transition vers des modes de production plus propres. Il est démontré que c’est beaucoup plus efficace de faire cela que de subventionner la production d’énergie renouvelable.
Cela peut se faire à l’intérieur d’un pays ou d’un groupe de pays comme l’Union européenne. Mais comment éviter la concurrence déloyale des pays qui n’imposeraient pas un tel prix sur leurs propres émissions ?
Vers une taxe carbone équitable :
L’idée c’est que toute marchandise importée devrait faire la preuve de son empreinte carbone et payer un droit compensatoire égal à celui en vigueur dans le pays importateur.
De même, les produits chinois que nous retrouvons sur les tablettes de nos magasins seraient taxés à la frontière en proportion de leur empreinte carbone. Tout le monde serait sur un pied d’égalité, ce qui répond à un principe économique de base.
Enfin et c’est une première mondiale : en Australie, une cour a bien rejeté l’ouverture d’une mine de charbon le mois dernier invoquant la contribution supplémentaire aux émissions de gaz à effet de serre qui en résulterait.
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